BARROIS :
ORIGINE DU NOM :
Assez fréquent dans la Marne et le Nord-Pas-de-Calais, désigne celui qui est originaire du Barrois (région de Bar-le-Duc).
On trouve des BARROIS
à : A ARQUES, RACQUINGHEM, BLENDECQUES et à INGHEM
ARQUES :
Nichée dans un coin du Parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale, la ville d'Arques offre un
cadre de vie des plus agréables, où la nature est omniprésente (forêt, parcs, étangs, rivières...). La conquête romaine menée par César au début de notre ère a pour conséquence la pacification des habitants de la Morinie, région réputée pour ses
nombreux marécages et ses immenses forêts. Arkes, notée sur des plans du 9ème siècle est alors traversée par une voie romaine allant de Thérouanne à la mer. Terre humide et à forte déclivité,
Arkes devient en 530 la propriété de la comtesse Mathilde,
arrière petite fille de Flandebert, chefs des Morins et des Ménapiens. Walbert,
arrière petit-fils de Mathilde et comte d'Arkes, dresse sur les conseils des abbés Omer et Bertin une église dédiée à Saint Martin et à proximité de son château en 646.
Après un accident de cheval où il manque de perdre la vie, Walbert, guéri grâce à un breuvage donné par Bertin, donne le comté d'Arkes à ce dernier et à ses moines. Il entre ensuite au
monastère. L'abbé Odland fait creuser en 797 le bras supérieur de l'Aa, de Blendecques à Arques, afin d'actionner un moulin installé devant le château, alors occupé régulièrement par les moines. De l'abbaye de St Bertin, ils font alors régner l'ordre sur les différents hameaux que regroupe Arques.
Après l'assassinat de l'abbé Foulques, les Comtes de
Flandres s'emparent de St Bertin et de son territoire. C'est ainsi que Beaudouin V fait construire un fossé de la Lys aux marais de Saint-Omer pour servir de défense contre les Français entre 1054 et
1092. Les comtes de Flandres, de manière progressive, redonnent aux religieux de St Bertin par une série d'oboles les territoires d'Arques précédemment
appropriés.
Lors de la guerre de 100 ans, la ville est pillée
en 1340 par l'armée anglo-flamande assiégeant Saint-Omer et commandée par Robert d'Artois. Les anglais reviennent mettre la ville à sac en 1346, 1369 et 1435.
Du point de vue économique, en 1363,
Saint-Omer et Arques se querellent à propos de la fabrication des draps. Saint-Omer est la ville désignée pour la production officielle de ce genre d'articles. Or, à Arques, d'autres
drapiers sont accusés de faire des contrefaçons afin de nuire aux artisans de Saint-Omer. Malgré des réglementations strictes, les fausses productions se poursuivent. Certains artisans audomarois
viennent alors casser les métiers à tisser arquois.
Louis XI brûle la ville suite au siège infructueux de Saint-Omer en
1477. En 1643, l'Espagne qui détient la Flandre possède aussi les villes d'Aire, de Saint-Omer et leurs alentours, formant ce qu'on a appelé "l'Artois
réservé". Lors du traité de Nimègue, en 1678, l'ensemble de l'Artois revient
à la France.
Le canal de Neufossé est construit sur les décisions de Vauban, pour relier la Lys à l'Aa,
en 1756. Le nom de Neufossé vient du fait que son tracé utilise en partie l'ancien fossé creusé au 11ème siècle.
Toutefois, une déclivité brutale de 13,13 m empêche toute navigation au lieu dit des "Fontinettes" : c'est la
raison pour laquelle une série de 7 écluses en palier est construite.
La ville regroupe plusieurs hameaux disséminés. Son développement économique est lent mais certain.
La présence du canal favorise de plus en plus les échanges commerciaux et Arques en profite. Les deux bras de l'Aa sont utilisés pour la production d'énergie hydraulique, pour la fabrication de
bière et de genièvre. La révolution industrielle touche Arques vers le milieu du 19ème siècle. Deux filatures de lin et de jute s'y installent, deux distilleries, plusieurs carrières en divers endroits sont ouvertes pour recueillir sable,
gravier, silex... Des fabriques de tuiles (Pannes) et de briques s'installent aussi, de même qu'une verrerie à bouteilles (Barrez), une verrerie-cristallerie (Avot / Durand) et une
papeterie. L'exploitation de la forêt de Rihoult autorise la présence de nombreux bûcherons dans les hameaux du Haut-Arques et de Malhôve.
En 1889, devant l'augmentation de la taille des péniches et
l'importance du trafic sur le canal qui oblige l'instauration de jours fixes pour la montée et la descente des écluses, un ascenseur à bateaux fonctionnant sur le principe d'une balance
hydraulique est édifié. Il représente encore aujourd'hui un monument unique, témoin du génie industriel de la fin du 19ème siècle.
Située à mi-chemin de la zone du front et des côtes où débarquent les soldats alliés, Arques est pendant la première guerre mondiale une ville étape mais aussi stratégique. Plus de 100.000
militaires cantonnent dans la ville qui subit de nombreux bombardements entre 1914 et 1918.
Après guerre, l'économie se redresse et de nouvelles entreprises s'implantent, comme un laboratoire de produits pharmaceutiques, une nouvelle papeterie... Plus de
5.000 habitants sont recensés. En 1936 et 1937, des mouvements ouvriers
apparaissent dans le contexte agité du Front Populaire. Des défilés imposants sont organisés dans les rues et les gardes mobiles doivent intervenir, tant à la verrerie à bouteilles qu'à la
verrerie-cristallerie.
Durant la seconde guerre mondiale, une piste d'aviation est créée dans le Haut-Arques par l'armée allemande. Plusieurs bombardements ont lieu. Du 3
au 5 septembre 1944, un régiment polonais libère la ville.
L'après-guerre voit se développer de manière considérable la verrerie-cristallerie qui contribue à faire connaître la ville dans le monde entier. Les autres entreprises familiales comme les
distilleries, les brasseries ou la filature périclitent et disparaissent au cours des années 50.
BLENDECQUES
De nombreuses trouvailles dans le sol
"semblent" confirmer l'origine reculée de ce village. er l'origine reculée de ce village.
Blendeka en 1139, Blendecques en 1296, Blendecques en 1423. On trouve aussi "Blandèque" au cadastre de 1811.
Blendecques est un nom gallo-romain et son prototype est Blandiacum qui signifie un nom de
domaine : Blendecques est à coup sûr le domaine de Blandius, nom d'homme, qui a fourni aussi tous les Blangy que l'on trouve en France. La terminaison -ecques s'explique par le fait qu'entre le
VIème et le IXème siècle, le nom a subi une influence germanique et qu'il n'a pas évolué, comme ses homologues en milieu roman. De nombreux exemples locaux viennent corroborer ce fait, ainsi
Coyecques, Hézecques, Warnecques, Arneke qui participent du même processus de formation toponymique. C'est d'ailleurs ce que pressentait le vieux Louis Ricouart sans être assuré de sa
proposition. Les découvertes archéologiques récentes vont d'ailleurs dans ce sens.
L'origine se lie à Saint-Omer par une
donation que fait Adroald, Seigneur de Sithoie à Audomare, évêque de Thérouanne vers 648. Cette commune commença a être connue vers la fin du XIIème siècle par la fondation de l'Abbaye
Sainte-Colombe. Cette abbaye Cistercienne fondée en 1186 par une branche de la famille des châtelains d'Aire en reçut la seigneurie.
Blendecques comptaient 373 habitants en 1698, 985 au début de la révolution et 4014 au recensement de 1962.
Le hameau de Wins aurait été le théâtre d'une attaque infructueuse des Normands au IXème siècle. En 891, Saint-Omer fut attaquée par les Normands, vigoureusement poursuivis par les moines de
Saint-Bertin et les habitants de Saint-Omer. Les Normands furent massacrés à Wins.
Au début du XIème siècle, une épidémie cruelle du "mal des Ardents" ou feu Saint-Antoine désole la région. En 1303, Blendecques souffre des incursions flamandes. Après le traité d'Arras
de 1435, les troupes anglaises du Duc de Glocester dévastent la vallée de l'Aa. En 1537, les habitants se retirent à Saint-Omer. Avec le Comte de Reulx, au service de l'Espagne, la paix revient
par le traité de Vervins, en 1598. D'autres vicissitudes se terminent le 5 mars 1677 avec la célèbre bataille de Cassel du Duc d'Orléans.
Etymologiquement, outre ce qui est dit ci-dessus, Ricouart, dans ses études sur les noms des lieudits, pense que Blandeke ou Blandiacum signifiait "l'agréable domaine ou la
villa de Blandius". Une étude plus récente affirmerait que Blandiacum veut dire "village fort agréable".
Dans un Terrier commencé vraisemblablement au milieu du XVIIème siècle, que de lieudits, que de noms de chemins ont disparu ou sont presque inconnus. Au début du XIIIème siècle, il y avait à
Blendecques, trois églises. L'Eglise paroissiale, l'Eglise de l'Abbaye et l'Eglise de Soyecques qui servait à l'usage des domestiques de l'Abbaye. Le Terrier permet de situer l'emplacement de
cette église édifiée sur une terre nommée "églisette de Soyecques" dans laquelle, par tradition "était autrefois une église et cimetière" commune aux deux paroisses de Blendecq. L'eau d'une
source de Ste Soyecques guérissait les enfants atteints d'eczéma.
L'ancienne Abbaye ou Abbaye des Dames de Sainte-Colombe fut fondée en 1182 par Ghison d'Aire. Le monastère reconstruit en 1640 fut démoli en 1792, sauf le quartier abbatial qui constitue encore
de nos jours une demeure particulière. Le blason de l'Abbaye portait une colombe d'argent avec crosse d'or, sur un champ d'or et de sable.
Pendant la guerre 1939/1945, l'église a souffert fortement des bombardements aériens et sa restauration a été décidée par la municipalité. La créance dommages de guerre s'est avérée insuffisante
pour couvrir les frais de réfection. Aussi, le Conseil Municipal, à partir de 1956 a-t-il investi d'importants capitaux.
RACQUINGHEM : Village du Pas de Calais, de l’arrondissement de Saint Omer environ 2300 habitants, La commune est située sur le bord
du canal
de Noeufossé qui fait la frontière entre le nord et le pas de calais. Il est probable que la commune ait connue une occupation
préhistorique, avant une période mal connue conclue par la soumission à l'empire romain il y a environ 2000 ans (Guerre des gaules).
Divers conflits ont depuis concerné la commune, dont aux environ du milieu de l'an 1000 la guerre entre le comte de Flandre (Baudouin le Pieux) et l’empereur Henri III, qui s'est pour partie cristallisée entre Arques et Aire-sur-la-Lys, sur la frontière artificielle créée à cette occasion par le creusement d'un canal défensif dit Neuf-Fossé, qui deviendra le Canal de
Noeufossé.
INGHEM :
Village du Pas de Calais, de l’arrondissement de Saint Omer er du canton d’Aire sur la Lys. 360
habitants